Antrina Leeth du Baccalauréat International aborde les cinq choses que les parents peuvent faire pour aider leurs enfants à s’épanouir et à exceller dans leur scolarité

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Entretien avec Jake Frankel

Date de publication : 24 novembre 2022

Antrina Leeth, Senior Outreach & Development Manager,

Source: Antrina Leeth Of International Baccalaureate On The 5 Things Parents Can Do To Help Their Children Thrive and Excel In School | by Authority Magazine | Authority Magazine | Nov, 2022 | Medium

Célébrons la réussite au-delà des notes. La réussite scolaire est souvent associée à une note ou à une moyenne à la fin de l’année. Toutes deux sont des mesures quantitatives de la réussite scolaire. Or les parents devraient aussi valoriser les expériences sociales, les relations avec les pairs et le personnel enseignant, la participation à des clubs ainsi que les intérêts ou les passe-temps particuliers. Le simple fait de gagner une partie de kickball en éducation physique peut être suffisant pour susciter la participation des élèves pendant la journée. En général, la confiance en soi qui découle de cette célébration se traduit également par davantage de réussite scolaire.


La scolarité n’est vraiment pas simple de nos jours. Beaucoup d’élèves ont passé un long moment sans aller à l’école en raison de la pandémie. Les perturbations permanentes et l’anxiété continuent d’interrompre le déroulement normal de l’apprentissage. Que peuvent faire les parents pour aider leurs enfants à s’épanouir et à exceller dans leur scolarité, en particulier en ces temps difficiles et anxiogènes ?

Pour répondre à cette question, nous avons lancé une nouvelle série intitulée « cinq choses que les parents peuvent faire pour aider leurs enfants à s’épanouir et à exceller dans leur scolarité ». Dans cette série d’entretiens, nous discutons avec des membres du personnel enseignant et de la direction, des spécialistes de l’éducation et des parents qui ont réussi afin d’apprendre de leurs connaissances et de leurs expériences.

Dans le cadre de cette série d’entretiens, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Antrina Leeth.

Antrina Leeth est une professionnelle de l’éducation avec plus de 20 ans d’expérience en tant que titulaire de classe, conseillère éducative, chef d’établissement et responsable de district scolaire. Elle est actuellement responsable confirmée des relations extérieures et du développement pour le Baccalauréat International (IB). Son rôle est de soutenir les communautés des établissements publics, privés et à charte afin d’explorer et de mettre en œuvre des systèmes d’éducation plus globaux. Fière maman de trois enfants à des stades différents de leur éducation, elle soutient ardemment l’épanouissement scolaire, social et affectif des élèves en étant membre active de ses districts scolaires locaux. Titulaire d’un diplôme de l’université de Floride en éducation élémentaire avec une spécialisation dans l’apprentissage de l’anglais, elle prépare actuellement un diplôme universitaire de deuxième cycle en gestion d’organisations éducatives.


Merci beaucoup de nous accorder cet entretien ! Avant de plonger dans le vif du sujet, nous aimerions faire plus ample connaissance. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ?

Être une professionnelle de l’éducation et être maman sont les deux rôles qui comptent le plus pour moi et qui me plaisent le plus. J’ai commencé ma carrière en tant qu’enseignante dans un établissement primaire. J’ai beaucoup aimé être en contact direct avec les parents d’élèves et former les esprits de notre prochaine génération, mais une partie de moi sentait que je pouvais faire plus. Je voulais me servir de ce que j’avais appris sur les élèves, le programme d’études et le système éducatif en lui-même pour mieux établir les liens entre ces éléments. Et c’est précisément ce que la suite de ma carrière m’a permis de faire. En travaillant avec les districts scolaires comme enseignante-évaluatrice, et à présent comme responsable confirmée des relations extérieures et du développement pour l’IB, j’ai l’occasion d’enseigner aux établissements scolaires ce qu’ils peuvent faire pour tirer le meilleur de leurs élèves, aussi bien sur le plan scolaire qu’en tant que membres globaux de nos communautés.

Je suis aussi maman de trois enfants formidables, qui incarnent bien les différents besoins des élèves aux États-Unis. Le premier fait des études universitaires de biochimie en Allemagne, la deuxième se passionne pour les sciences humaines et termine ses études secondaires, et la troisième, grande amatrice d’art, est élève de premier cycle du secondaire. En tant que parent, j’ai observé l’épanouissement de mes enfants dans des passions très diverses, chacun et chacune ayant un état d’esprit bien différent. Plus que tout, je souhaite créer des systèmes scolaires qui encouragent les élèves à trouver leur identité profonde et qui les poussent à réussir, quelle que soit la voie choisie. En tant que parent, je sais aussi que nous voulons le meilleur pour nos enfants, et en tant que professionnelle de l’éducation, je sais que les solutions existent et sont prêtes à être mises en œuvre afin de créer des expériences d’apprentissage enrichissantes.

Pouvez-vous nous faire part de l’histoire la plus intéressante qui vous soit arrivée depuis le début de votre carrière ? Quelle leçon en avez-vous tirée ?

Après plusieurs années dans l’enseignement élémentaire, j’ai fait une reconversion inhabituelle pour travailler directement avec un nouveau district scolaire public en tant qu’enseignante-évaluatrice. Le marché de l’emploi était dans une situation similaire à celle d’aujourd’hui. C’était une période tumultueuse pour les spécialistes de l’éducation. Les recrutements ou les licenciements en masse opérés par les établissements scolaires aux États-Unis faisaient la une de l’actualité toutes les semaines. Les parents, tout comme les membres de la direction, avaient du mal à définir à quoi devait ressembler un « bon enseignement » pour chaque élève. Les établissements ont soudainement multiplié l’utilisation des outils d’évaluation pour mesurer la réussite des équipes enseignantes et je me suis retrouvée dans une position d’influence clé pour les spécialistes de l’éducation dans ma communauté. En quelques semaines, la principale problématique de ma journée est vite passée de la gestion d’élèves de 4e année qui oubliaient de faire leurs devoirs à la gestion de mon incidence directe sur l’avenir des spécialistes de l’éducation de la région.

Même si les journées étaient longues et la pression parfois forte, la transition vers ce nouveau rôle m’a appris que le changement est toujours possible, mais rarement facile, même avec de bonnes intentions et une volonté de fer. Au cours des prochaines années, les stratégies d’évaluation du personnel enseignant que nous avons testées ont aussi été adoptées par d’autres districts à travers le pays, démontrant ainsi que nous avons parfois besoin de voir les autres surmonter un changement pour le supporter nous-mêmes.

Quelle est votre citation préférée sur « les leçons de la vie » ? Pouvez-vous nous dire en quoi elle vous a été utile dans votre vie ?

Au début de ma carrière, ma grand-mère m’a dit : « Antrina, seuls les bébés mouillés aiment le changement. » Il m’a fallu des années et plusieurs enfants pour en saisir pleinement le sens, mais ses mots m’ont appris une précieuse leçon : le changement nous rendra toujours vulnérables. Au fil des années, j’ai regardé mes enfants grandir et s’adapter aux changements de la vie : arriver dans un nouvel établissement scolaire, se faire des copains et des copines, survivre à la pandémie. Je me suis rendu compte que mon rôle en tant que parent n’était pas de minimiser ces changements, mais plutôt d’être là et de les aider à s’adapter aux nouveaux environnements pour leur éviter cet état de vulnérabilité et de peur de l’inconnu. Aujourd’hui plus que jamais, je réfléchis aux paroles de ma grand-mère dans mon rôle de parent et de professionnelle de l’éducation, un rappel constant que le changement est dur pour tout le monde, mais que cela en vaut toujours la peine.

Vous avez réussi dans votre rôle de dirigeante. Selon vous, quels sont les trois traits de caractère qui ont le plus contribué à votre succès ? Pouvez-vous nous faire part d’une histoire ou d’un exemple pour chacun de ces traits ?

Il n’existe pas de feuille de route pour devenir une bonne dirigeante ni de caractéristiques qui vous garantiront la loyauté de vos équipes ou même de vos propres enfants. Cependant, dans ma carrière, et en tant que parent, trois traits de caractère ont joué un rôle clé dans ma réussite.

  1. Une bonne capacité d’écoute. L’écoute a été une composante essentielle de ma réussite dans chaque rôle que j’ai occupé, que ce soit titulaire de classe, membre de la direction ou parent. Écouter vous aide à former des liens plus forts avec votre entourage en témoignant de votre respect des autres et en montrant votre ouverture aux nouvelles idées. Par exemple, si ma fille vient me voir et me demande si elle peut rentrer quelques heures plus tard pour passer du temps avec ses amies, je pourrais lui dire non tout de suite, mais elle se sentirait isolée avec ses idées et nous serions frustrées toutes les deux. À la place, j’écoute son raisonnement et nous discutons ensemble des arguments pour et contre. Même si ma réponse reste négative, dialoguer ouvertement et écouter sa version des faits montre que je respecte son opinion et améliore aussi la communication entre parent et enfant.
  2. La réflexion. Bien qu’écouter nous fournisse la majorité des informations dont nous avons besoin pour connaître une personne, le rôle des membres de la direction est de voir au-delà de ces informations et de tirer parti d’autres sources pour comprendre toute l’histoire. Du temps où j’étais chef d’établissement, il pouvait s’agir par exemple de demander leur avis aux parents, aux élèves et à l’équipe enseignante. Il est possible que les élèves viennent en classe avec diverses difficultés dues à des circonstances inconnues se produisant hors de la salle de classe. Ces incidents peuvent mener à des moments de réflexion et nous pouvons jouer un rôle actif dans leur développement en tant que parents. Cependant, si nous ne réfléchissons pas au « pourquoi » et n’ajustons pas nos actions, nous risquons de tomber dans les mêmes schémas comportementaux.
  3. La cohérence. La cohérence est essentielle pour soutenir l’éducation de nos enfants, de quelque manière que ce soit (en tant que parent, membre du personnel enseignant ou membre de la direction). Il est facile de perdre le sens des priorités lorsqu’on essaie de tenir le rythme des jeunes, mais cette cohérence est indispensable pour celles et ceux qui comptent sur nous pour obtenir des réponses. Que nous ayons promis une réponse par courriel sous 48 heures à des parents ou que nous respections la routine de l’histoire du soir de nos enfants après une longue journée de travail, le respect de nos engagements nous aide à bâtir notre crédibilité en tant que responsable.

Travaillez-vous sur de nouveaux projets passionnants actuellement ? Selon vous, en quoi ces projets peuvent-ils aider les personnes concernées ?

Nous travaillons actuellement sur un grand nombre de projets innovants et passionnants au sein de l’IB, par exemple, IB Exchange, notre plateforme pour les spécialistes de l’éducation nouvellement lancée, ou des projets pilotes pour l’apprentissage et l’évaluation en ligne.

Cependant, bien que les chefs d’établissement, les équipes enseignantes et les personnes chargées de la coordination aient pu apprécier une année scolaire un peu plus normale et cohérente cette année, la réflexion sur les sujets sociétaux importants et la manière de les incorporer dans la salle de classe se poursuit, notamment la diversité, dans le sens où tout le monde a une voix et peut la trouver. La pandémie a été une épreuve pour les élèves, c’est donc notre rôle, en tant que spécialistes de l’éducation, de leur laisser l’espace nécessaire pour s’engager dans l’apprentissage. Comment favoriser et soutenir l’agentivité des élèves pour s’exprimer et avoir des conversations sur des sujets fondamentaux tels que la santé mentale et les tragédies mondiales ?

La santé mentale et le bien-être des élèves sont une autre priorité absolue pour beaucoup de spécialistes de l’éducation qui reprennent l’enseignement en classe cette année, et l’une des priorités sur lesquelles l’IB se concentre. Nous avons, par exemple, publié un encadrement fondamental sur le bien-être pendant l’enfance et l’adolescence pour soutenir l’ensemble de la communauté scolaire. D’ailleurs, les établissements ont su faire preuve d’imagination à ce sujet. Certains ont introduit une ferme animale pour aider les élèves à se détendre, d’autres ont créé des journées consacrées à la santé mentale ou ont fait venir un marchand de glaces pour une journée festive. Certains ont même inclus dans leur programme des journées banalisées où les élèves peuvent aller se promener ou regarder un film au lieu d’aller en classe. Rien n’est laissé au hasard pour décider de comment surveiller le bien-être mental des élèves de manière proactive et réactive et comment créer des espaces sûrs pour leur permettre de respirer. Ces aspects sont particulièrement importants alors que beaucoup d’enfants réapprennent à établir des liens avec les autres et à exprimer leur créativité. Cependant, cette approche doit être conjuguée à des stratégies d’apprentissage social et affectif, en utilisant des ressources pédagogiques pour aider les élèves à puiser dans un niveau de compréhension plus profond. Former les membres de la direction pour aider les élèves à évaluer leur bien-être affectif est efficace dans le développement de l’enfant à part entière.

Pouvez-vous expliquer à notre lectorat pourquoi vous faites autorité en matière d’aide à la réussite scolaire des enfants ?

Au cœur même de ma mission, j’aide les élèves, les familles et les établissements scolaires à découvrir des méthodes d’apprentissage qui fonctionnent pour tout le monde. Cela signifie répondre à l’ensemble des besoins de chaque élève, ce qui peut aller des pertes d’apprentissage causées par la pandémie aux différences en matière d’éducation à la technologie. Mes deux rôles précédents en tant que professionnelle de l’éducation et membre de la direction m’ont appris à maintenir l’implication des élèves dans leurs études et à les préparer pour les prochaines étapes de la vie, que ce soit pour l’enseignement supérieur ou pour entrer dans la vie active en tant que membre productif de la société. Les enfants ont besoin de pratiques pédagogiques efficaces fondées sur la flexibilité et la compréhension, d’un programme d’études qui peut être adapté à leurs centres d’intérêt et d’occasions de se faire entendre, aussi bien en classe qu’en dehors. Ma passion est d’aider les élèves à atteindre le niveau d’apprentissage supérieur.

Merci pour ces éclaircissements. Venons-en maintenant à l’objectif principal de notre entretien. Pouvez-vous expliquer les principaux défis auxquels les élèves font face aujourd’hui et ce qui rend leur réussite scolaire difficile ?

La principale difficulté à laquelle les élèves font face aujourd’hui dans les établissements scolaires échappe complètement à leur contrôle. Il s’agit de la façon dont les informations leur parviennent. Quand nous allions à l’école, l’équipe enseignante et la bibliothèque étaient nos principales sources d’information. De nos jours, les élèves ont toutes les réponses au bout des doigts. Même quand ma fille me pose une question, je l’entends vérifier ma réponse sur Alexa. Une démarche bien différente de celle que nous utilisions de notre temps.

Cette évolution nécessite également une adaptation de l’apprentissage en classe. Au lieu de nous contenter de leur enseigner la valeur des informations, nous devons encourager la pensée critique chez les élèves en leur apprenant à poser des questions, par exemple : cette source est-elle fiable ? Cette personne a-t-elle des intentions cachées ? Quelle autre perspective puis-je envisager ? Dans quelle mesure cela s’applique-t-il aux autres informations en ma possession ? Sans ce questionnement supplémentaire, les élèves ne font que régurgiter des faits sous la forme de réponses à choix multiple. Certaines équipes enseignantes commencent déjà à s’y mettre en proposant des activités atypiques comme demander aux élèves de créer de l’art numérique sur TikTok ou réaliser des vidéos sur YouTube dans le cadre de leur apprentissage et de leur enseignement. Ces travaux parlent davantage aux élèves et aident aussi à susciter la créativité dans le programme d’études en créant des activités qui impliquent plus les élèves dans leurs centres d’intérêt. Que ce soit pour les parents ou le corps enseignant, rompre avec les formes d’évaluation traditionnelles peut être difficile, d’autant plus que les résultats quantitatifs restent importants à leurs yeux pour être acceptés dans les établissements d’enseignement supérieur. Pourtant, c’est ainsi que les élèves développeront leur pensée critique et seront capables de réussir bien au-delà de l’université.

Selon vous, quelles réformes les établissements scolaires devraient-ils mettre en place pour aider les élèves à s’épanouir et à exceller ?

Les établissements scolaires doivent se concentrer davantage sur la pensée critique et sur les compétences de résolution de problèmes complexes qui prépareront les élèves au monde réel, que sur les compétences de mémorisation qui ne les aident que pour passer leur prochain examen. C’est la raison pour laquelle les programmes de l’IB se concentrent principalement sur les projets communautaires menés par les élèves, dans lesquels il leur est possible d’appliquer leurs connaissances et leurs passions pour résoudre des problèmes concrets tels que la crise climatique ou la faim dans le monde. Par exemple, dans le cadre des projets communautaires du Programme d’éducation intermédiaire (PEI) ou du programme créativité, activité, service (CAS), une des composantes du tronc commun du Programme du diplôme, les élèves ont élaboré des projets traitant de solutions innovantes pour l’élimination des déchets, le traitement de l’eau, la création de jardins durables et plus encore.

Un autre aspect que les établissements scolaires doivent changer pour aider les élèves à s’épanouir et à exceller est de supprimer l’idée préconçue que les élèves savent comment apprendre. La théorie de la connaissance, l’une des composantes du tronc commun du Programme du diplôme, et les compétences personnelles et professionnelles du tronc commun du Programme à orientation professionnelle (POP) démontrent qu’il existe une différence majeure entre absorber des informations en restant derrière son bureau et s’intéresser aux ressources en posant des questions difficiles, en pensant de manière critique et en favorisant l’apprentissage interdisciplinaire pour développer les compétences de recherche qui permettront aux élèves de résoudre leurs propres problèmes et d’intégrer aussi bien l’enseignement supérieur que le monde du travail. Le Forum économique mondial a d’ailleurs établi une liste de ce type de compétences, dont la pensée analytique, la résolution de problèmes complexes et l’évaluation, comme étant les compétences les plus recherchées sur le marché du travail en 2022. Ces réformes ne seront pas faciles à mettre en œuvre et les établissements devront bousculer leur conception traditionnelle de la réussite, mais ce changement est nécessaire si nous voulons créer de meilleurs systèmes d’apprentissage.

Voici maintenant notre question principale. Pouvez-vous nous faire part de « cinq choses que les parents peuvent faire pour aider leurs enfants à s’épanouir et à exceller dans leur scolarité ? » Pouvez-vous partager une histoire ou un exemple pour chaque chose ?

  1. Célébrez la réussite au-delà des notes. La réussite scolaire est souvent associée à une note ou à une moyenne à la fin de l’année. Toutes deux sont des mesures quantitatives de la réussite scolaire. Or les parents devraient aussi valoriser les expériences sociales, les relations avec les pairs et le personnel enseignant, la participation à des clubs ainsi que les intérêts ou les passe-temps particuliers. Le simple fait de gagner une partie de kickball en éducation physique peut être suffisant pour susciter la participation des élèves pendant la journée. En général, la confiance en soi qui découle de cette célébration se traduit également par davantage de réussite scolaire.
  2. Aidez vos enfants à comprendre que vous êtes partenaire de leur apprentissage. Les élèves peuvent facilement comprendre le rôle du personnel enseignant dans leur apprentissage quotidien, mais savoir où se situe l’autorité de leurs parents dans leur éducation peut être plus difficile. Clarifiez ce lien pour que les élèves comprennent la nature de votre relation avec le personnel enseignant afin qu’ils et elles voient que vous travaillez main dans la main pour leur offrir une meilleure expérience d’apprentissage. Définissez ensemble les attentes à suivre tout au long de l’année, pour les parents, le personnel enseignant et les élèves, et tenez-les responsables de leurs promesses, au même titre que vous tenez les vôtres. Ce partenariat crée non seulement plus de continuité entre l’établissement scolaire et la maison, mais il démontre aussi à vos enfants que vous vous investissez dans la construction de leur avenir et que vous ne vous réjouissez pas uniquement de leurs résultats scolaires.
  3. Encouragez les élèves à prendre leur éducation en main. En tant que parents, notre première réaction est de proposer une solution quand nos enfants ont un problème, mais cela ne leur apprend pas à faire valoir leurs propres points de vue. En permettant aux élèves de s’exprimer au sujet de leur éducation, nous les encourageons à résoudre les problèmes avec les outils à leur disposition et à prendre la parole quand les choses ne fonctionnent pas. Permettre aux élèves de s’approprier leur apprentissage est tellement important pour moi que, lorsque j’étais enseignante, j’organisais des entretiens menés par les élèves chaque année. Même mes élèves de maternelle présentaient un classeur de leur meilleur travail. C’était l’occasion d’expliquer à leur famille leurs points forts et leurs points faibles et de célébrer leurs accomplissements en classe. Cela apportait une grande fierté aux enfants, qui s’investissaient alors davantage dans les étapes suivantes de leur parcours scolaire.
  4. Établissez une routine durable. Pour la plupart d’entre nous, la pandémie a bouleversé nos routines. Alors que nous retrouvons une vie normale, il est important que les parents redéfinissent et donnent la priorité aux habitudes quotidiennes qui, ultérieurement, aideront leurs enfants à s’épanouir dans leur scolarité. Ces routines sont plus efficaces lorsqu’elles sont agréables et facilement réalisables. Au lieu de demander à votre enfant comment sa journée s’est passée, demandez-lui de vous dire trois choses qu’il a apprises en classe ce jour-là. Plutôt que de lire une histoire avant de dormir, utilisez ce moment pour aider votre enfant à réfléchir à trois choses qui lui permettraient de devenir une meilleure amie, un meilleur voisin ou encore un meilleur membre de la communauté. Faites des mathématiques en attendant le bus. Bien que ces moments puissent se transformer en une tâche supplémentaire s’ajoutant à la liste interminable de choses à faire, vous créez des modèles fiables sur lesquels votre enfant peut compter et vous lui montrez que vous vous investissez pleinement dans son développement.
  5. Développez votre sensibilité internationale. Du fait de travailler avec des élèves du monde entier au sein de l’IB, je sais que nous avons toutes et tous quelque chose à apprendre les uns et les unes des autres. Le monde est petit, et plus petit encore pour les enfants qui apprenaient à la maison pendant la pandémie, mais il est de notre devoir, en tant que parents et enseignants ou enseignantes, de leur faire découvrir des idées nouvelles et différentes manières de penser. Un projet aussi simple que de téléphoner ou d’écrire à un autre élève dans le monde, de faire une collecte de fonds pour une communauté à l’étranger, d’apprendre une seconde langue ou simplement de regarder une vidéo peut aider les enfants à voir le monde sous un autre angle et à se poser davantage de questions. Qu’il s’agisse de la découverte de nouveaux lieux, de nouvelles cultures ou simplement d’acquérir de nouvelles compétences par l’intermédiaire de tutoriels en ligne, nous avons beaucoup à apprendre des personnes en dehors de nos sphères d’influence habituelles, et les élèves exploitent déjà parfaitement cet aspect.

Comme vous le savez, le personnel enseignant joue un rôle majeur dans le développement des jeunes. Selon vous, que faut-il mettre en place pour attirer les meilleurs éléments dans le domaine de l’éducation ?

Nous sommes actuellement face à une pénurie d’enseignants et d’enseignantes aux États-Unis. Cette pénurie n’est pas due à un manque de vocation dans le monde, mais plutôt à un décalage entre les besoins du corps enseignant et les priorités des établissements. Si les établissements veulent attirer les meilleurs éléments, ils doivent recruter en dehors de leurs filières habituelles. Le temps où un diplôme en sciences de l’éducation était le seul moyen d’enseigner est révolu. Les établissements scolaires doivent chercher leur personnel enseignant dans d’autres secteurs d’activité comme celui des affaires, de l’ingénierie ou de l’art, ou même des parents qui ont parfaitement maîtrisé l’apprentissage à la maison et cherchent à enseigner à plein temps. Ces personnes peuvent non seulement offrir une perspective nouvelle sur les ressources, mais elles peuvent aussi diversifier les origines et les expériences de nos équipes. Nous devons vraiment analyser ce qui constitue un personnel enseignant hautement qualifié et réévaluer ce qu’il faut pour tirer le meilleur de nos élèves si nous voulons réellement recruter les personnes qui feront passer nos enfants au niveau scolaire supérieur.

Nous avons la chance que certains des plus grands noms du monde des affaires, du capital-risque, des sports et du divertissement lisent cette chronique. Existe-t-il une personne dans le monde, ou aux États-Unis, avec qui vous aimeriez prendre un petit-déjeuner ou un repas en privé, et pourquoi ? Cette personne pourrait peut-être même réagir si nous la mentionnons. :-)

J’adorerais prendre un petit-déjeuner avec Oprah Winfrey. En tant que femme de couleur issue d’une famille modeste, elle ne correspondait pas aux critères pour réussir à l’écran, mais cela ne l’a pas empêchée de suivre le chemin de la gloire. Quand j’étais jeune, les émissions d’Oprah étaient toujours une source d’inspiration qui me donnait le sentiment que n’importe quelle carrière était possible. Une fois adulte, j’ai lu The Biography of Oprah Winfrey. Ce livre m’a laissée avec une liste de questions qui restent sans réponse, ce serait donc un honneur de pouvoir remonter le fil de l’histoire avec elle et de lui poser ces questions moi-même.

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