Tarik Brown a suivi le Programme du diplôme à la Paxon School for Advanced Studies à Jacksonville, en Floride. Ayant connu de grandes difficultés, il estime devoir sa réussite à la communauté incroyablement bienveillante et solidaire qu’il a trouvée au sein de son école du monde de l’IB. Il a reçu une importante bourse d’études de l’Université de Notre-Dame dans l’Indiana pour étudier l’informatique et la politique publique, ce qui lui a donné l’idée de créer un programme de bourses intitulé Founding Pathways pour les élèves issus de familles à faible revenu qui poursuivent des études dans le domaine des STIM.
Qu’est-ce qui vous a décidé à préparer le diplôme du Baccalauréat International ?
Quand j’étais jeune, je fréquentais des écoles qui disposaient de peu de ressources. Mes parents m’ont toujours poussé à profiter au maximum de mon éducation, même si l’environnement n’était pas idéal pour les élèves. J’aimais vraiment aller à l’école, donc je travaillais bien. Mes enseignants de premier cycle du secondaire savaient bien encadrer les élèves qui présentaient du potentiel. Grâce à leur soutien, j’ai obtenu la note la plus élevée aux examens d’État, puis des établissements m’ont invité à postuler au programme de l’IB. À l’époque, je ne me pensais pas capable de réussir à l’IB, mais mes enseignants et mes parents étaient tellement enthousiastes que j’ai saisi l’occasion. Quand je suis arrivé à la Paxon School for Advanced Studies, j’ai été frappé par les ressources bien plus importantes dont elle disposait par rapport à tous les établissements que j’avais fréquentés jusqu’à présent. La façon dont les élèves et les enseignants se soucient les uns des autres m’a donné envie de donner le meilleur de moi-même. J’ai rapidement compris que si je voulais aller loin dans la vie, je devais suivre le programme de l’IB.
Lorsque vous étiez élève de l’IB, comment avez-vous orienté vos études afin qu’elles correspondent à vos centres d’intérêt ? Vous ont-elles permis de développer des compétences qui vous sont encore utiles aujourd’hui ?
Avant d’entrer à la Paxon School, je ne savais pas vraiment ce qu’étaient les STIM, mais j’ai très rapidement pu rejoindre l’équipe de robotique d’un établissement voisin. J’y ai découvert tout un univers qui est aujourd’hui mon principal centre d’intérêt. L’IB m’a donné la possibilité d’approfondir mon nouvel amour pour les sciences, j’ai donc choisi de suivre des cours de chimie et de physique. Dès le début, l’IB a développé mon sens des responsabilités et m’a aidé à acquérir des compétences organisationnelles que je ne possédais pas auparavant. Explorer des sujets qui nous intéressent nous a appris à nous engager et à aller au bout des choses. Ce que nous faisions comptait et les projets sur lesquels j’ai travaillé pour mes évaluations ont vraiment compté pour moi. J’en parle encore dans mes entretiens ou quand je m’inscris à un concours. Les compétences organisationnelles que j’ai développées m’ont permis de mettre au point mes propres systèmes pour mener à bien des projets à long terme et aller au bout des choses, même lorsque c’est difficile.
Avez-vous rencontré des obstacles dans votre éducation à l’IB ? De quelle manière les avez-vous surmontés ?
En première année de deuxième cycle secondaire, le moment où les cours de l’IB commencent à devenir vraiment difficiles, je n’avais pas de logement stable. J’avais beaucoup de mal à me concentrer sur mes études parce que, le soir, je ne savais pas où j’allais dormir. Ce qui m’a aidé à tenir, c’est ce sentiment de communauté que crée l’IB. Les gens se soucient les uns des autres et se soutiennent. Cette entraide a joué un rôle très important dans ma réussite scolaire. Elle m’a aidé à développer ma persévérance et ma résilience même si certains aspects de ma vie étaient absolument imprévisibles.
Quel(le) enseignant(e) de l’IB vous a le plus influencé ?
Je pense à une enseignante en particulier ; l’une des raisons principales pour lesquelles j’ai postulé à Notre-Dame. Je crois que la façon dont elle m’a aidé à prendre conscience de mon potentiel m’a permis de décrocher un stage chez Apple ce semestre. Je vais pouvoir découvrir comment l’équipe de Claris développe des applications pour différents secteurs. Je voulais faire des stages dès la fin de mes études et Mme Kimberly Shore a cru en moi. Elle a écrit des lettres de recommandation et m’a aidé à mieux me présenter à l’écrit. Elle m’a appris à rédiger un CV, ce qui m’a permis d’obtenir un stage chez Google. Je garde contact avec elle encore aujourd’hui.
J’ai eu des enseignants formidables, mais comment ne pas parler de M. Williams, mon enseignant de chimie ? Je trouvais son cours difficile et il m’a toujours encouragé, même si je ne réussissais pas bien. Il m’a enseigné que même dans les situations les plus difficiles, il y avait toujours de l’espoir et que je devais maintenir le cap.
Parlez-nous de vos études. À quel moment avez-vous su que vous souhaitiez continuer dans ce domaine ?
Je faisais partie de deux équipes de robotique. Comme il n’y avait pas d’équipe de robotique à la Paxon School, mon ami et moi en avons créé une. Au fil des expériences, j’ai rencontré toute une communauté et des mentors qui ont révélé ma passion pour la technologie. J’ai décidé de poursuivre dans l’informatique et j’ai découvert que je m’amusais toujours dans mes études, malgré les difficultés. L’informatique fait désormais partie de mes compétences, mais l’IB m’a montré combien l’entraide était importante. J’ai choisi l’option politique publique parce que, sans avoir d’expérience en la matière, j’étais curieux de savoir comment la politique affectait notre vie quotidienne. Et j’ai compris que les problèmes des uns pouvaient s’expliquer par les décisions des autres. Après avoir participé à une conférence sur le leadership en matière de politique publique organisée par la Harvard Kennedy School, j’ai réalisé que je devais faire quelque chose sans tarder. J’ai donc lancé un petit programme de bourses d’études pour soutenir les élèves issus de familles à faible revenu qui souhaitent étudier les STIM et les aider à acheter l’équipement nécessaire qu’ils n’ont pas les moyens de se payer. J’espère que le programme prendra de l’ampleur pour pouvoir aider davantage d’élèves. Je me dis que comme on ne sait jamais combien de temps les choses vont durer, autant agir tout de suite.
Quel conseil donneriez-vous aux élèves qui ne sont pas certains de savoir si le Programme du diplôme est le bon choix pour eux ?
Je suis la preuve vivante qu’il n’est pas nécessaire d’avoir les meilleures notes pour réussir. Ce qu’il faut, c’est du courage et de la détermination. Chaque fois que vous travaillez et relevez un défi, vous vous préparerez à bien plus qu’à vos études universitaires. L’expérience de l’IB vous montrera ce dont vous êtes vraiment capable. Aujourd’hui, ma philosophie est la suivante : même si je n’ai que 0,0001 % de chances d’atteindre mon but, je ferai tout mon possible pour y arriver. Chaque difficulté que j’ai rencontrée a fait de moi la personne que je suis devenue. Alors, plutôt que de vous focaliser sur une difficulté, concentrez-vous sur votre objectif. C’est le meilleur chemin vers la réussite.